e-Fa Dispositif Collectif (Efa DC), de Benjamin Abras – artiste pluridisciplinaire (Brésil), Isabelle Arvers -game artiste et curatrice (France), Bruno Creuzet – artiste plasticien (Martinique), Livia Diniz – artiste et réalisatrice (Brésil), M’vwâma Diop – tradipraticien (Martinique), Annabel Gueredrat – chorégraphe et danseuse (Nouvelle Calédonie/Martinique), Michel Petris – artiste (Martinique) et Henri Tauliaut artiste (Martinique), 2023
Installation interactive
Working on the FA echoes the issues of the Technorisha workshop, aiming to develop artistic and
spiritual practices such as techno shamanism and techno-voodoo. The West African divination technique of FA fascinates us because of its visual proximity to binary computer code. The interactive installation, Efa DC, immerses the viewer in a poetic universe, where arts, technology and spirituality are closely intertwined. She offers him a multisensory ritual, where playfulness rubs shoulders with secrets in a sensitive and current stroll.
L’œuvre eFa Dispositif Collectif, est le fruit des échanges entre les artistes, techniciens et tradipraticiens invités à l’atelier nommé Technorisha organisé en Martinique par le Centre de Recherche en Arts Actuel.
Cet atelier part du constat que pour les cultures de la Caraïbe, il est indispensable de s’ancrer, mais surtout de se projeter et de proposer des imaginaires qui les placent au centre, de renouer avec les pratiques anciennes en leur donnant une forme actuelle intégrant les technologies contemporaines.
L’oeuvre EFa DC est née de rencontres interpersonnelles et d’une fascination commune autour de la divination FA (Bénin) et de sa proximité avec le code binaire.
L’installation est composée d’un premier espace d’attente, pour la documentation et la préparation à la divination. Dans le second espace, le spectateur découvre l’interface du programme, qui l’invite à prendre dans ses mains et à parler dans le coquillage qui lui fait face. Le joueur peut ainsi poser sa question à l’oreille d’Efa…
EFa DC, plonge le spectateur dans un univers poétique, où arts, technologie et spiritualité sont étroitement imbriquées. Elle lui propose un rituel multi-sensoriel, ou le ludique côtoie le secret dans une déambulation sensible et actuelle.
M’vwâma Diop est cofondateur et responsable de l’organisation MUNKAM (Mouvement des martiniquais qui se réclament de leurs origines et de leur spiritualité africaines), créé à la Martinique en 1995. En 1997 il créa l’association AFCAM (Afrique Caraïbes Amériques) dont il est le président. Cette association a pour but de promouvoir les échanges entre la Martinique l’Afrique et les Caraïbes, dans des domaines divers tels que la culture, le sport, l’économie, les techniques ainsi que la mise en valeur de leurs ressources endogènes réciproques.
Annabel Guérédrat est performeuse en Martinique. Elle est praticienne certifiée en body-mind centering®. Inspirée par la « sorcière qui danse » de Valeska Gert, elle crée des figures de brujas avec Valeska and you (2015), Hystéria (2017), puis I’m a bruja (2018). Ce sont le corps politique et la posture sociale des femmes noires et métisses dans les Caraïbes qui l’intéressent principalement. Aussi l’écoféminisme trash & radical et la dark ecology avec, en 2021, son nouvel avatar contaminé, de forme humaine féminine, Mami Sargassa. Elle crée en 2017 avec Henri Tauliaut, le premier Festival International d’Art Performance en Martinique.
Lívia Diniz est une réalisatrice et artiste Brésilienne qui conçoit des espaces ludiques où les humains et les non-humains cocréent des récits et des outils pour imaginer des futurs possibles et souhaitables. Elle tisse des idées individuelles et active des actions collaboratives par le biais de pratiques transdisciplinaires liées à l’enfance, aux arbres, aux rêves, aux cartographies sensibles et aux technologies interactives.
Michel Pétris, après des études en génie civil, il entreprend en 1989 des études artistique et diplômé des métiers d’art dans la spécialité métal, option bijoux, démarre 1994 un travail de création d’objet, et de sculpture. Sa recherche s’oriente vers la mémoire personnelle et la mémoire collective. Dans cette approche, tente de définir les contours de ce qu’est « un objet mémoire ».
Au travers d’une production artistique,propose une interprétation d’une mémoire collective ; celle d’un lieu, d’un peuple qu’il sent appartenir. Il participe à la Martinique à diverses expositions collectives et en 2004 expose de la biennale de Sainte Étienne. En 2012 restitue avec deux artistes
Isabelle Arvers est une artiste et commissaire d’exposition française dont les recherches portent sur l’interaction entre l’art et les jeux vidéo. Au cours des vingt dernières années, elle a étudié les implications artistiques, éthiques et critiques du jeu numérique. Son travail explore le potentiel créatif du piratage des jeux vidéo à travers la pratique du machinima qui consiste à détourner des jeux vidéo pour concevoir des films. En tant que curatrice, elle se concentre sur les jeux vidéo comme médium pour les artistes. En 2019, elle embarque pour un Tour du Monde Art et Jeu Vidéo dans 17 pays des suds et écrit une thèse sur la Décolonisation de l’art et des jeux vidéo. Elle a été commissaire de plusieurs expositions et festivals à travers le monde, notamment Jibambe na Tec (Nairobi, AF, 2020), Tecnofeminismo (Bogota, AF, 2019), l’exposition de jeux politiques et sociaux Art Games World Tour pour le festival Game On! El arte del juego (Buenos Aires, 2019).
Benjamin Abras 1975, Contagem-Belo Horizonte / Brésil, est un artiste contemporain interdisciplinaire, chercheur, plasticien, poète, essayiste, acteur, performeur, réalisateur de vidéo-danse, de danse-théâtre et musicien.
Bruno Creuzet 1960 Martinique artiste plasticien multimédia installateur photographe. Président et cofondateur du CRAA Développe le concept d’esthétique BWAKEN inspiré des pratiques syncrétiques émergeantes issues des marronages en réponse à la déportation et à la tentative de déshumanisation des peuples afro-descendants.
Artiste et chercheur, Henri Tauliaut s’intéresse aux rapports entre art et sciences, notamment dans les domaines de l’art interactif et du bio-art. Il expose et performe dans la Caraïbe, en Amérique du Sud et du Nord, en France, au Sénégal et en Chine. Henri Tauliaut considère qu’il est vital pour le développement des cultures caribéennes que les populations qui en sont issues créent leurs propres images, représentations et mythes actuels. Pour s’ancrer, elles ont besoin d’ancestralité, c’est-à-dire de reconnaître leurs défunts, ancêtres et divinités, afin de leur rendre une culture qui soit animiste ou totémiste
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