By using virtual spaces and changing the perspective as an artistic strategy, machinima allow a distanced critique of a simulated world. They tend to erase the boundaries between reality and fiction and redefine the transgressive power of the game. “There, where the real world is changing into simple images, simple images become real human beings and efficient motivations for an hypnotic behavior.”* They reactualize the Situationist conception of cinema, in which images, voices in dialogs or interviews or voice over, act as different layers of content. And in the purest hacking tradition, machinima can be perceived as a « detournement » or a diversion of a mass media to become a mean of expression, political or artistic…
Pattern Island, Participation and Google Stooge are a critic of a consumer society and its wild race to technology while losing its privacy, Maxmiptex and MissileCommand are a diversion of the gameplay by a disintegration of the code that produces universes, either during performances of Livecoding, or through a bad technical manipulation from which emerges a work that reminds the first manipulations of the cathode ray tube by Nam June Paik. Moon, Romantic Interludes,k. Kamikaze and Sphere are more like moving paintings, William Fink’s sphere even reminding Edvard Munch’s shout with its hallucinatory visions. Time collapsed and machinima was there to fix that poetic and particular moment.
Isabelle Arvers, 2010, http://iarvers.free.fr
* Guy Debord’s The Society of the Spectacle (Paris, 1967)
Les machinimas comme détournement politique ou artistique des jeux vidéo
Parce qu’ils utilisent des espaces virtuels mais qu’ils en changent la perspective au moyen d’une stratégie artistique, les machinimas permettent une distance critique vis à vis d’un monde simulacre. Ils tendent à brouiller les frontières entre fiction et réalité et redéfinissent les contours du pouvoir transgression des jeux vidéo. “Là où le monde réel se change en simples images, les simples images deviennent des êtres réels, et les motivations efficientes d’un comportement hypnotique.”* Les machinimas réactualisent la conception situationniste du cinéma dans laquelle, les images, les voix, les dialogues ou les interviews agissent comme différentes couches de sens. Et dans la plus pure tradition du piratage, le machinima peut être perçu comme le détournement d’un média de masse pour le transformer en moyen d’expression, politique, artistique…
Pattern Island, Participation et Google Stooge sont des critiques d’une société de consommation et d’une course effrénée à la technologie qui en oublie sa vie privée, Maxmiptex et MissileCommand sont des réappropriations du jeu par une déstructuration du code qui en produit les univers, soit lors de performances de codage, soit par une mauvaise manipulation technique et il en ressort un travail qui fait penser aux premières manipulations du tube cathodique par Nam une Paik. Moon, Interludes romantiques, Kamikaze et Sphère sont plus comme des tableaux mouvants, Sphère de William Fink faisant même penser au Cri d’Edvard Munch avec ses visions hallucinatoires. Le temps se fige et les machinimas sont là pour en fixer un moment poétique et particulier.
Isabelle Arvers, 2010, http://iarvers.free.fr
* Guy Debord, La Société du spectacle, Paris, 1967.
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