Machinima VS Demos
Web Plasticiens, Centre Pompidou
Paris, May 2005
What aesthetic emerges from the game culture ? Fiction, aesthetic and video games.
Debate and screenings. Artists : Vidéo “366 Days”, Ultralab (FR), Burnie Burns Red vs Blue (US), demos by Melon Dezign (FR)
Les réalisateurs se servent du jeu comme médium pour raconter des histoires. Détournant le jeu de sa seule vocation ludique, les réalisateurs s’en servent comme médium pour raconter des histoires. La sortie en 1996 de Quake, jeu de tir à la première personne, a été déterminante dans l’apparition des machinima, parce qu’il permettait au joueur d’enregistrer ses séquences de jeu. Utilisées à l’origine pour enseigner des stratégies à d’autres joueurs ou pour épater la galerie, ces démos sont détournées pour créer des fictions en temps réel dans l’environnement du jeu. Le joueur guide les avatars dans le décor comme des acteurs virtuels (Blood Gulch) ou fait exploser chars et jeeps dans une époustouflante chorégraphie aérienne (The Warthog Jump). L’autre événement décisif est le développement, dans l’underground vidéoludique, des «mods» consistant à modifier les jeux commerciaux en construisant de nouveaux décors ou en customisant les personnages. Une pratique rendue possible par la mise à disposition du code des vieux moteurs de jeu comme Quake ou Doom. A l’origine, les films machinima étaient très autocentrés, s’amusant à parodier ou à commenter les jeux vidéo en détournant leurs codes, comme Tum Raider, où l’agile Lara est remplacée par un boudin haletant, armé de ketchup et de hamburgers. Plus subtil, My Trip to Liberty City (2), de Jim Munroe, prend à revers le très populaire GTA 3, course de voyous au volant de bolides dans les rues de Miami, en proposant une déambulation à pied dans des recoins de la ville inaccessibles aux voitures. Les machinima s’émancipent doucement de la culture «fans», de l’humour potache et des intrigues musclées, pour aborder d’autres genres comme le docu, le clip, la comédie. Les démos sont des animations visuelles et sonores issues de compétitions entre programmeurs en 3D, musiciens et programmateurs. Les jeux les plus populaires des années 1990 sont issus de la scène démo.
Artistes invités : The Red vs Blue Team / www.redvsblue.com (États-Unis) avec Burnie Burns Pendant leurs études à l’Université d’Austin, au Texas, Burnie Burns et son ami Matt Hullum écrivent puis réalisent The Schedule. Burns s’intéresse à la technologie et crée des sites web avec des jeux vidéo. C’est alors que germe l’idée d’un film à l’intérieur d’un jeu vidéo, comme sur le site redvsblue.com. S’ensuit la série de films web populaires, Blood Gulch Chronicles. Burns appelle machinima son croisement entre le cinéma et le jeu vidéo.
Melon Design / www.melondezign.com (France) Melon Dezign est originellement un ‘groupe de démos’ fondé en 1991 par des Danois et des Francais. C’est en mettant la technique au service du design ,et non le contraire comme c’etait la tendance à l’époque, que ce groupe c’est démarqué et a laissé une certaine emprunte sur la scene demo. Vers la fin des 90’s les graphistes se sont mis a leur compte et emploient depuis leur talent professionnellement sous l’effigie ‘Melon Dezign’. Plus de renseignement sur la ‘scene démo’ et ‘Melon Dezign’. www.melondezign.com www.scene.org. www.pouet.net
Ultralab / www.ultralab-paris.org (France) Ultralab est un collectif indépendant d’artistes et de graphistes créé à Paris en août 2000. Conçu pour favoriser un travail de groupe, développer un principe de géométrie variable à partir d’un plus large réseau d’artistes, et rechercher une forme inédite d’autonomie artistique, politique et économique, Ultralab est une entité multiple qui a choisit de travailler aux frontières de l’art, de la science et de la communication. Depuis trois ans, le groupe développe essentiellement des propositions prospectives souvent liées aux nouvelles technologies (notamment les univers virtuels), par le biais de projets fictifs qui cherchent à explorer pleinement les potentiels de son langage plastique. Depuis peu, Ultralab gère et organise également les activités artistiques solo de ses membres et celles d’Icon Tada, Gosia Galas et David Chaneau, 3 jeunes artistes proches du groupe. Modératrice : Isabelle Arvers
8 bit music
Web Plasticiens, Centre Pompidou, 16 june 2005
Paris, June 2005
8 bit music, or “cheap tunes”, by the people who play and produce it.
Event animated by Isabelle Arvers.
Debate and live demo by Bubblyfish. With Teamtendo (FR), “T & J” du label Relax Beat (FR) et Bubblyfish (US).
La musique 8 Bits est la réponse « low tech » à la musique électronique. Ces musiciens d’un genre nouveau détournent les sons de la célèbre console de jeux Nintendo ou de micro-ordinateurs comme l’Amiga ou le Commodore 64, pour composer et interpréter des morceaux de musique électronique.
Artistes invités: TeamTendo (France) / Deux animaux de la forêt armés de leurs seuls gameboys, procède à un live hyper dynamique aux pures sonorités de jeux vidéo. Ce duo inventif parvient même à faire danser, aux seuls sons 8bits (musique de jeux vidéo) et de leurs deux petites machines. Un live qui flirte volontiers avec un certain esprit punk. « T & J » label Relaxbeat (France) / Producteurs managers du label Relaxbeat, Thierry Criscione et Jacques Santino ont réalisé en 2003 la compilation 8 bits 3boy Playground » au succès mondialement reconnu. Ils sont aussi les réalisateurs et les producteurs des projets de Malcolm Mac Laren. Bubbly Fish (Coréenne basée à New York) / Basée à NYC, Haeyoung Kim est à la fois compositeur, designeur et ingénieur son. Son travail a été présenté aussi bien dans des clubs (Remote Lounge *NYC, Project 101 * Paris*) que des festivals (Ladyfest 2003 * Amsterdam, Nuits Sonores 2004 * Lyon*) et dans des expositions d’art et des galeries (The Americain Museum of the Moving Image, The Walter Reade Theater*)
Fluxus online Festival DVD Tour
Web Plasticiens, Centre Pompidou
Paris, 15 December 2005
A monthly event focused on the new forms of creation and images, organised by Géraldine Gomez, Cinemas of Tomorrow
Presentation by Isabelle Arvers of Fluxus online (International Film Festival on Internet), created by Francesca Azzi, director at “Zeta Films” in Brasil.
Screenings of short films, animation, experimental and documentary video selected in the 2005 edition.
Créé en l’an 2000, Fluxus radicalise le concept contemporain de cinéma avec une sélection de microfilms, de films courts, de vidéo numérique, d’animations, de net.art, de vidéoblogs, de vidéos réalisées avec des portables ou des webcams et des oeuvres de vidéodesign, comme autant de possibilités nouvelles pour le langage de l’image en mouvement.
Le festival incorpore définitivement tous les procédés de fabrication de formes : le cinéma des films courts, le cinéma portatif, intense, abstrait ou poétique, le cinéma de l’interaction entre technologie et art du web.
Divisé en quatre catégories – E-cinema (fictions, vidéos expérimentales), Anémic (animations), doc (documentaires) et Interactifs (net-art et oeuvres
interactives) – Fluxus est un festival entièrement en ligne qui souhaite faire de l’Internet, outre un lieu d’exposition et de diffusion, un espace de confluence de tendances entre différents medias, supports et langues. L’objectif est de permettre l’accès du public à des réalisations du Brésil ou d’Amérique latine et du monde entier, pour voir et interagir avec des productions audiovisuelles d’auteurs indépendants à partir d’un ordinateur.
Pour célébrer son 5è anniversaire, le festival pionnier de l’Internet, inaugure un nouveau site où il est possible d’accéder de façon permanente aux 191 travaux sélectionnés par le festival durant chacune de ses éditions. Fluxus est dirigé par Francesca Azzi de la société de production Zéta Films.
Séance proposée et présentée par Isabelle Arvers, Commissaire d’Exposition indépendante et membre du jury du festival Fluxus en 2005. Derniers projets : co-commissaire avec Gisle Froysland de l’exposition ” No Fun !games and the gaming experience “, Piksel Festival, Bergen, Norvège, oct 2005.
Programme
1 Living Canvas – Jimmy Chim (Canada, 2003, DV, 4min.) – animation abstraite
2 Digitalsnapshot – Lo Iacono (Allemagne, 2004, DV, 4min.) – docu-animation
3 Lapins (Nyulak) – Péter Csornay (Hongrie, 2004, Flash, 4min) – fiction-animation
4 Portraits consentis (Retratos Consentidos) – Ana Luísa Figueira Sales (Cuba, 2004, 16mm, 6min.) – documentaire
5 _grau – Robert Seidel (Allemagne, 2004, DV, 10min.) – vidéo expérimentale
6 Andromède – Carlos Magno (Brésil, 2005, DV, 6min) – vidéo expérimentale
7 L’été arrive (Indul a Nyar) – Hajnal Zoltan (Hongrie, Flash, 2004, 3min.) – fiction-animation
8 Pause_04 – Claudio and Gustavo Santos (Brésil, 2004, DV, 4min.) – vidéo expérimentale
9 BRTLD_bertoldo – Cristiano Trindade (Brésil, 2005, 5min.) – animation 10 Tomber – Johannes Burr (Allemagne, 2003, DV, 5min) – vidéo expérimentale
11 Liquidation (Opruiming) – Mannin de Wildt (Hollande, 2004, 16 mm, 11min.) – fiction
12 Somnambules – Pierre Wayser (France, 2003, Flash, 4min) – animation
13 Bains 1 (Banhos1) – Louise Ganz (Brésil, 2004, DV, 4min) – vidéo expérimentale
14 Venise – Haruo Ishii ( Japon, Super 8, 2004) – microfilm
15 22 22 – Udqem (Brésil, Divers medias, 5min) – vidéo expérimentale
16 Biographie du Temps (Biografia do Tempo) – Marcos Pimentel and Joana Oliveira (Brésil, 2004, 35mm, 8min.) – documentaire
17 Ballast – Ulrich Fischer (Suisse, 2004, Super 8, 2min.) – vidéo expérimentale
18 Studios Stop Motion – Series 13 – David Crawford (USA, divers medias, 2004, 7min.) – vidéo expérimentale
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